Les États-Unis ont infligé la Turquie d’une sévère sanction au terme de l’escalade des tensions entre les deux pays, un doublement des taxes sur l’importation de l’acier et de l’aluminium turcs. Les frictions turco-américaines ont conduit la valeur de livre turque à plonger de 40% par rapport au dollar depuis le début de l’année. Le président turc en appelle ces concitoyens au boycott de l’iPhone.
Recep Tayyip Erdogan a vivement conseillé aux Turcs de convertir leurs devises étrangères et leurs métaux précieux en monnaie locale ces derniers jours pour combattre l’inflation qui touche la livre turque. Au-delà de l’argent, ce sont désormais les produits américains que le président appelle à troquer : “Nous allons appliquer un boycott contre les produits électroniques américains. S’ils ont des iPhones, il y a des Samsung de l’autre côté.”
Environ 15% du marché mobile turc est détenu par la Pomme, qui était dans les starting blocks pour fournir une flopée d’iPads aux écoles du pays, des produits que même le président affiche parfois en mains. Ce dernier exhorte donc ses compatriotes de se tourner vers Samsung ou, mieux encore, vers le fabricant d’électronique turc Vestel qui emporte un succès mitigé.
Le pays d’accueil d’Apple ne fait pas bon ménage avec ses clients étrangers, entre les relations diplomatiques turco-américaines déplorables et la Chine qui réclame son dû parmi les profits engendrés sur son territoire et grâce à sa main-d’oeuvre. La firme de Tim Cook pourrait bien payer les pots cassés d’une politique coercitive sévère exercée par son président, Donald Trump.
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