En Chine, la surveillance de la population est poussée à son paroxysme. Quelque 170 millions de caméras à reconnaissance faciale sont installées dans le pays et scrutent en permanence les passants. Aujourd’hui, c’est le contrôle des smartphones qui vient s’additionner au système de surveillance chinois.
En 2016, la firme Zhongke Rongkui Security Technology mettait au point un appareil capable de littéralement siphonner toutes les données d’un smartphone : photos, vidéos, contacts, messages, publications sur les réseaux sociaux, etc. Le dispositif est capable de passer le verrouillage du téléphone et de contourner les systèmes de sécurité mis en place par les fabricants de smartphones et des systèmes d’exploitation.
Décliné en versions mobile et fixe, l’appareil trouve sa place dans les commissariats de police et dans l’attirail des policiers en rue. La police chinoise peut donc décider d’extraire les données du téléphone de n’importe quel citoyen contrôlé en rue si elle le juge nécessaire.
Les données ainsi récoltées sont ainsi enregistrées dans une immense base de données gouvernementale et peuvent être utilisées à tout moment. Avant l’arrivée de ces appareils dans les services de police, les agents ne se privaient même pas d’exiger aux citoyens de communiquer leur code d’accès avec une sévère sanction en cas de refus.
De drôles d’oiseaux au-dessus des têtes
La surveillance ne s’arrête pas là, la région de Xinjiang fait l’objet d’une surveillance particulière. En raison de sa frontière avec le Kazakhstan et la Mongolie et de sa forte population musulmane, les autorités chinoises s’inquiètent du séparatisme religieux.
C’est pourquoi un réseau de drônes à l’apparence de pigeons a été déployé pour surveiller le quotidien de la population de cette région. En particulier, la communauté ouïghoure, turcophone, musulmane, et à tendance séparatiste d’après le gouvernement.
La Chine entend bien utiliser cette région comme un laboratoire avant d’étendre son système de drônes-oiseaux dans l’ensemble du territoire. La Chine vise le fichage de l’intégralité de sa population d’ici 2020. Cette même année, le pays lancera un système de cotation de ses citoyens leur permettant ou non d’accéder à certains services.
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