L’Organisation Mondiale pour la Santé publie aujourd’hui la 11ème édition de sa Classification internationale des maladies. Parmi les nouvelles maladies qui y figurent : la dépendance aux jeux vidéo.
L’addiction aux jeux vidéo est désormais considérée comme une maladie mentale, sous le nom officiel de “gaming disorder“. Mais pour détecter ces troubles chez une personne, il ne suffit pas de passer ses journées sur Fortnite. L’OMS a établi trois critères bien précis, qui doivent être constatés simultanément chez le malade, et pendant une période continue d’au moins un an.
Les symptômes à diagnostiquer sont : 1) le manque de contrôle sur le jeu ; 2) la priorité donnée au jeu sur les autres activités de la vie et ; enfin, 3) la poursuite du jeu, en dépit de conséquences néfastes. Selon l’OMS, ces 3 conditions réunies doivent mettre en évidence une déficience significative dans les relations personnelles, familiales, éducatives et sociales de la personne diagnostiquée.
Une classification qui fait débat
Cependant, cette classification n’obtient pas les faveurs de tous. Les experts se déchirent sur le sujet et, en l’absence de consensus, ces derniers s’interrogent sur la raison d’une classification. L’OMS s’est appuyée sur des études menées durant 30 ans qui démontrent que cette addiction aurait des effets similaires à ceux de certaines drogues, avec des réponses neurologiques de plaisir et de récompense.
Cette classification aura au moins l’avantage de diagnostiquer les personnes qui ont réellement besoin d’un accompagnement, voire d’une médication, tous deux préconisés par l’OMS. En revanche, cela risque aussi de stigmatiser une pratique largement répandue, et sans danger la plupart du temps. L’OMS appuie tout de même que le “gaming disorder” ne touche qu’un infime partie des 2,5 milliards de joueurs à travers le monde.
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