La semaine passée, Google annonçait le lancement, courant 2019, de sa plate-forme de gaming. Une initiative qui le placera en concurrence directe avec Sony, Nintendo et Microsoft. Si le géant du web a la technique, les chances de le voir s’envoler restent plutôt maigres. Explications.
La promesse de Google de supprimer définitivement le support physique a fait trembler le web, la semaine passée. Le géant du web a l’avantage technique avec son expérience dans le cloud et l’atout de disposer d’un budget pharaonique. Difficile toutefois de l’imaginer faire de l’ombre aux acteurs déjà en place. Car si personne ne remet en question que le cloud-gaming, c’est l’avenir, nombreux sont déjà ceux qui doutent des capacités de Google à séduire les gamers…
Un seul studio de développement
Tout d’abord parce qu’on le sait, les exclusivités restent l’un des principaux arguments de vente des plates-formes. Le succès de la PlayStation 4 face à la Xbox One a prouvé l’importance de disposer d’un joli portfolio de licences exclusives. Lors de son annonce, Google a annoncé l’ouverture d’un studio qui se chargera de produire des titres exclusivement réservés à sa plate-forme. L’ennui, c’est que la mise en place risque prendre du temps, beaucoup de temps. Un titre AAA exige généralement un développement de 2 à 4 ans. A titre de comparaison, Microsoft dispose actuellement de plus d’une quinzaine de studios de développement.
La nécessité de rester connecté
La promesse du cloud-gaming est fantastique. Pouvoir jouer à n’importe quel jeu sans avoir nécessairement une machine capable de le faire tourner entrouvre les portes d’un nouveau monde pour des milliers de joueurs. Rien qu’en Belgique toutefois, on estime qu’environ 15% du public ne disposent pas encore d’une connexion wifi suffisamment performante pour utiliser le service.
Le service de Google sera disponible directement dans Chrome, mais uniquement sur PC, smartphones et tablettes. Google n’a pour l’instant pas encore précisé quels appareils seraient compatibles. On le sait toutefois, il ne faut pas compter sur une compatibilité étendue sur smartphones.
Rappelons de surcroit le fait qu’il sera impossible d’y jouer dans le train ou lors des trajets – d’une part parce que jouer en 4G fera exploser son forfait. D’autre part parce que le joueur sera exposé aux micro-coupures. Le jeu n’étant pas installé sur sa machine, il se coupera systématiquement une fois déconnecté. Beaucoup de si…
L’expérience désastreuse de Google
Malgré son expérience, Google a multiplié les fiascos ces dernières années. Chaque année, le géant du web annonce la fermeture de plusieurs services, qui n’ont pas remporté le succès escompté.
Dans le hardware, Google n’a jamais vraiment connu le succès, si ce n’est avec son Chromecast, ce petit dongle à 30€ qui permet de transformer son vieux téléviseur en Smart TV. Le Pixelbook a fait un flop, les Google Glass également, et les smartphones Pixel n’ont remporté qu’un succès très mitigé – et ne sont d’ailleurs toujours disponibles que sur une poignée de marchés.
C’est un fait, la success-story de Google repose toujours uniquement sur la sainte trinité Chrome – Google Search – YouTube. Des “outils” qui sont disponibles en ligne depuis des années déjà…
L’image de Google
Autre facteur très important à prendre en compte : Google n’est pas une entreprise que les gamers chérissent particulièrement et l’entreprise californienne risque d’avoir beaucoup de mal à générer l’enthousiasme des foules pour son service de streaming sans cette fan-base.
Il aura fallu à Microsoft près de 7 ans avant d’imposer sa Xbox sur le marché, à grands renforts d’exclusivités. Le coût de l’opération a été tout bonnement pharaonique. Microsoft s’est toutefois donné les moyens de réussir.
Au lancement de sa Xbox, Microsoft proposait ainsi pas moins d’une dizaine d’exclusivités. A peine de quoi mettre la console sur les rails à l’époque. Sept ans plus tard, la Xbox prenait enfin son envol avec la sortie de la Xbox 360.
Linux
L’information est passée totalement inaperçue lors de la conférence de presse de Google. Les titres Stadia seront hébergés dans le cloud, mais ce cloud fonctionnera sur base de serveurs Linux. Pour tourner sur Stadia, les jeux devront donc être portés sur la plate-forme – ce qui ne représente pas un travail pharaonique mais tout de même plusieurs jours de travail pour une petite équipe. C’est la raison pour laquelle Google a expédié plus d’une centaine de kits de développement aux développeurs…
Dès lors, il est fort probable que le catalogue de jeux de la plate-forme restera très maigre au lancement. La majorité des développeurs ne s’intéresseront pas à l’offre de Stadia avant que celle-ci ait pris son envol. On notera d’ailleurs qu’à ce jour, seulement deux titres ont été confirmés sur le support : Doom et Assassin’s Creed Odyssey.
La promesse de Google de supprimer définitivement le support physique a fait trembler le web, la semaine passée. Le géant du web a l’avantage technique avec son expérience dans le cloud et l’atout de disposer d’un budget pharaonique. Difficile toutefois de l’imaginer faire de l’ombre aux acteurs déjà en place. Car si personne ne remet en question que le cloud-gaming, c’est l’avenir, nombreux sont déjà ceux qui doutent des capacités de Google à séduire les gamers…
Un seul studio de développement
Tout d’abord parce qu’on le sait, les exclusivités restent l’un des principaux arguments de vente des plates-formes. Le succès de la PlayStation 4 face à la Xbox One a prouvé l’importance de disposer d’un joli portfolio de licences exclusives. Lors de son annonce, Google a annoncé l’ouverture d’un studio qui se chargera de produire des titres exclusivement réservés à sa plate-forme. L’ennui, c’est que la mise en place risque prendre du temps, beaucoup de temps. Un titre AAA exige généralement un développement de 2 à 4 ans. A titre de comparaison, Microsoft dispose actuellement de plus d’une quinzaine de studios de développement.
La nécessité de rester connecté
La promesse du cloud-gaming est fantastique. Pouvoir jouer à n’importe quel jeu sans avoir nécessairement une machine capable de le faire tourner entrouvre les portes d’un nouveau monde pour des milliers de joueurs. Rien qu’en Belgique toutefois, on estime qu’environ 15% du public ne disposent pas encore d’une connexion wifi suffisamment performante pour utiliser le service.
Le service de Google sera disponible directement dans Chrome, mais uniquement sur PC, smartphones et tablettes. Google n’a pour l’instant pas encore précisé quels appareils seraient compatibles. On le sait toutefois, il ne faut pas compter sur une compatibilité étendue sur smartphones.
Rappelons de surcroit le fait qu’il sera impossible d’y jouer dans le train ou lors des trajets – d’une part parce que jouer en 4G fera exploser son forfait. D’autre part parce que le joueur sera exposé aux micro-coupures. Le jeu n’étant pas installé sur sa machine, il se coupera systématiquement une fois déconnecté. Beaucoup de si…
L’expérience désastreuse de Google
Malgré son expérience, Google a multiplié les fiascos ces dernières années. Chaque année, le géant du web annonce la fermeture de plusieurs services, qui n’ont pas remporté le succès escompté.
Dans le hardware, Google n’a jamais vraiment connu le succès, si ce n’est avec son Chromecast, ce petit dongle à 30€ qui permet de transformer son vieux téléviseur en Smart TV. Le Pixelbook a fait un flop, les Google Glass également, et les smartphones Pixel n’ont remporté qu’un succès très mitigé – et ne sont d’ailleurs toujours disponibles que sur une poignée de marchés.
C’est un fait, la success-story de Google repose toujours uniquement sur la sainte trinité Chrome – Google Search – YouTube. Des “outils” qui sont disponibles en ligne depuis des années déjà…
L’image de Google
Autre facteur très important à prendre en compte : Google n’est pas une entreprise que les gamers chérissent particulièrement et l’entreprise californienne risque d’avoir beaucoup de mal à générer l’enthousiasme des foules pour son service de streaming sans cette fan-base.
Il aura fallu à Microsoft près de 7 ans avant d’imposer sa Xbox sur le marché, à grands renforts d’exclusivités. Le coût de l’opération a été tout bonnement pharaonique. Microsoft s’est toutefois donné les moyens de réussir.
Au lancement de sa Xbox, Microsoft proposait ainsi pas moins d’une dizaine d’exclusivités. A peine de quoi mettre la console sur les rails à l’époque. Sept ans plus tard, la Xbox prenait enfin son envol avec la sortie de la Xbox 360.
Linux
L’information est passée totalement inaperçue lors de la conférence de presse de Google. Les titres Stadia seront hébergés dans le cloud, mais ce cloud fonctionnera sur base de serveurs Linux. Pour tourner sur Stadia, les jeux devront donc être portés sur la plate-forme – ce qui ne représente pas un travail pharaonique mais tout de même plusieurs jours de travail pour une petite équipe. C’est la raison pour laquelle Google a expédié plus d’une centaine de kits de développement aux développeurs…
Dès lors, il est fort probable que le catalogue de jeux de la plate-forme restera très maigre au lancement. La majorité des développeurs ne s’intéresseront pas à l’offre de Stadia avant que celle-ci ait pris son envol. On notera d’ailleurs qu’à ce jour, seulement deux titres ont été confirmés sur le support : Doom et Assassin’s Creed Odyssey.
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